Chine, les dessous de la censure

Pour mon cours de Network Communication, un jour, j’ai voulu choisir de parler de la Chine vue à travers les médias Français. Je me suis documentée sur le sujet, et j’ai répertorié les articles parlant de la Chine en octobre 2017 : les médias français n’employaient pratiquement que des termes négatifs pour évoquer la Chine. Entre censure du président Xi Jinping, internet contrôlé, domination internationale, les médias français m’ont fait ressentir la crainte internationale de cette casi-dictature chinoise. Est alors apparue la peur de traiter ce sujet : et si mon professeur trouvait ce sujet déplacé ? Et s’il prenait mal les termes négatifs que je devrais alors traduire de la manière la plus objective possible ?

Vivre dans un pays censuré

Il est vrai qu’à l’approche du PCC (congré du parti communiste chinois), lors duquel le président Xi Jinping devait être réélu à sa suite, les réseaux sociaux étaient très contrôlés, censurés, et nous en avons ressenti jusqu’à des difficultés à connecter nos VPN, pourtant basés en France. Et oui, il ne faut pas oublier que les réseaux sociaux sont interdits en Chine : byebye Facebook, Twitter, Instagram, .. Whatsapp est lui-même devenu un objet de la censure en ce mois d’octobre 2017. Si les VPN ne posent pour l’instant pas de soucis particuliers aux ressortissants étrangers, sachez qu’ils sont causes au mieux d’un avertissement ou au pire de peines de prisons dans certaines régions de la Chine (comme dans le Xinjiang). Motif de la condamnation ? « Vouloir consulter ce qui existe en ligne en dehors de la Chine ».

Alors que les médias français parlent de « régression des droits de l’homme », « changer la Chine avant qu’elle nous change », « suprématie absolue » .. comment oser critiquer l’image d’un homme au pouvoir, Xi Jinping, dans un devoir pour un examen final ? Il faut dire que les chinois ont un esprit très étriqué concernant leur gouvernement : éduqués sous la « Mao-mania », un homme qu’ils adulent encore religieusement.

Oncle Xi n’y va, après tout, pas avec demi-mesure : ambitionnant de devenir le nouveau Mao Zedong (puissance 2), celui-ci oblige même les membres de son Parti à regarder un documentaire passant à la télévision publique nationale sur ses exploits, et les citoyens à bien se comporter moyennant leur note sociale. Souhaitant gagner en autorité, et allant même jusqu’à vouloir assurer sa suprématie mondiale, les faits affichés par les médias français sont vertigineux : 1,3 millions de fonctionnaire punis pour corruption ou encore bloggeurs condamnés et emprisonnés pour un message déplacé ayant fait plus de 5000 vues ou plus 500 retweets.

Le président n’a apparemment pas la volonté de censurer les médias, juste d’établir un « nouvel ordre mondial ». Listé 176esur 180 pays au classement de la liberté de la presse, la Chine a beau garantir la liberté de parole dans sa constitution, il faut garder en mémoire qu’un Prix Nobel de la Paix réclamant ces libertés et emprisonné en Chine, est mort en prison.

Dépasser nos a-priori

Si nous entendons parler de la Chine en occident, c’est malheureusement souvent d’un point de vue négatif. Ce pays éloigné nous effraie souvent de par son gigantisme et ses évolutions, mais n’oublions pas que malgré la barrière culturelle se trouve un pays prêt à relever tous les défis de demain, dont nous avons beaucoup à apprendre : avancées technologiques, moyens de communication, réseaux sociaux, tourisme…

Bien heureusement il est, malgré la censure permanente, assez facile de se connecter via un VPN sur Google ou encore nos réseaux sociaux favoris en Chine. D’ailleurs, les chinois eux-mêmes se créent des compte sur Instagram, et parfois Facebook. N’oublions pas l’usage de WeChat, le réseau social favori des chinois est possible pour communiquer à l’international. Application de messagerie instantanée, outil marketing pour de nombreuses marques.. il n’en est pas moins une extension de l’identité des chinois : allant jusqu’à servir de carte bleue au quotidien, ou de passeport parfois.

Anne-Sophie Ply

Les quatre merveilles de Pékin

Tout le monde connaît Pékin, alias Beijing (« le Royaume du nord » en chinois), pour sa Cité Interdite qui domine la place Tien’anmen ou encore pour la Grande Muraille que l’on peut visiter non loin de la ville. Mais bien d’autres lieux, dont on ne prononce pas forcément le nom, sont des incontournables à quelconque visiteur ira visiter la capitale de la Chine. Voici mon top 4 des merveilles que j’ai pu visiter à Pékin, en décembre dernier !

Le Summer Palace

J’ai passé une journée entière dans ce lieu, et j’ai pu visiter ses 290 hectares, et quelques 3000 édifices. Ce lieu m’a vraiment marqué, et je suis très heureuse de m’y être aventurée en hiver, car le spectacle des paysages glacés y était époustouflant.

Pour commencer la visite, un passage par la Suzhou Street, où des hommes tentaient de briser la glace.. au risque de tomber à l’eau !

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Le Palais d’été a été érigé en 1750 par l’empereur Qialong, et destiné à sa mère. Pillé par les Français et les Anglais pendant la guerre de l’Opium puis incendié sur ordre de ces derniers, il n’en demeure pas moins un lieu hors du temps.

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Devant chaque temple en Chine, il est commun de voir deux lions-dragons (un mâle et une femelle), à l’image de la photo ci-dessus, qui symbolisent la protection du lieu et des personnes qui le visitent. 

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Mais le clou du spectacle du Summer Palace, c’était sans doute le lac gelé, qui nous a tous laissé sans voix..

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Vue sur le lac gelé du Summer Palace

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La Cité Interdite

Ce majestueux palais qui surplombe la place Tian’anmen, s’étend sur 72 hectares. Ancienne résidence des empereurs, son nom vient du fait que le peuple ne pouvait pas franchir certaines portes de ce lieu.

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Devanture et intérieur de la Cité Interdite de Pékin

Cette cité symbolise la puissance des vingt-quatre dynasties Qing et Ming qui se sont succédées pour y habiter. 1999 pièces la composent, toutes plus belles que les autres, et même si la visite dure des heures, la Cité Interdite garde encore bien des secrets et des parcelles du lieu ne sont pas visibles.  Ne vous méprenez pas du soleil trompeur sur les photos, le vent y était glacial !

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Intérieur de la Cité Interdite, et porte interdite

Au nord de la Cité Interdite, on peut observer la Colline de Charbon, constituée des restes de constructions de l’édifice.

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Vue s’ensemble de la Cité Interdite, depuis la Colline du Charbon

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Les Hutongs

À Pékin, on peut se perdre dans des quartiers.. et tomber sur les Hutongs ! Ce sont des réseaux de ruelles, et de maisons traditionnelles pékinoises que vous ne trouverez nulle part ailleurs. C’est un vrai plaisir de les découvrir après tant d’heures à les chercher.

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Les Hutongs, maisons traditionnelles de Pékin

Temple of Heaven

Le temple du Ciel est plus grand que la Cité Interdite. Destiné à l’Empereur considéré comme « le fils du Ciel », et bâti au XVème siècle, il était le lieu de nombreux sacrifices. Salles de prières pour de bonnes moissons, autel du ciel… ce lieu a été pensé pour relier le ciel et la terre par des symboliques qui se retrouvent dans l’architecture des lieux. Quatre colonnes centrales représentent les quatre saisons, douze piliers centraux les douze mois, même les signes du zodiaque ont leur symbolique !

 

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Temple of Heaven

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Anne-Sophie Ply

 

 

Hong Kong, la ville cosmopolite

Je suis restée quatre jours à Hong Kong, quatre jours intenses où j’ai pu découvrir la ville et suivre son rythme effréné. Hong Kong n’est pas concrètement chinoise, mais on peut sentir l’influence directe de l’Empire du Milieu, tout comme son passé colonial. Ici, on parle aussi bien le cantonnais que l’anglais, et on croise une diversité de nationalités : Indiens, Malaysiens, Anglais, Français, Portugais…

Je vais vous présenter dans différents articles les lieux qui ont marqué mes visites lors de ces quatre journées ! Mais pour commencer, rien de mieux qu’un article historique pour comprendre le développement de cette ville d’Asie du Sud.

Hong Kong History Museum

Connue pour sa Skyline et ses projets impressionnants, la ville était à la base une région désertique. Dans ce musée, vous pouvez découvrir les rites et les cultures qui ont marqué le développement de la ville depuis l’époque préhistorique. C’est en découvrant Macao en 1498, que Vasco De Gama a contribué à la découverte de Hong Kong.

La Guerre de l’Opium

Comme Shanghai, Hong Kong est une ville qui a été fortement impactée par le commerce et la Guerre de l’Opium au 19e siècle. La couronne britannique avait ses principaux ports de commerce d’Opium à Hong Kong, et faisait beaucoup de profits. La guerre est survenue du désaccord entre les deux parties d’arrêter ce commerce. Le traité de Nankin, qui a mis  fin à la première guerre de l’Opium, conditionnait d’ailleurs, aussi bien à Shanghaï qu’à Hong Kong, l’occupation de la Chine par les colonies européennes. Les Britanniques ont occupé Hong Kong pendant 99 ans, et Hong Kong a finalement été rétrocédé aux Chinois en 1997.

 

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Les gouverneurs britanniques se sont succédés à Hong Kong pendant 99 années

L’occupation britannique a aussi contribué la cosmopolitisation de la ville : déjà en 1847, Hong Kong accueillait diverses populations (Indiens, Calaisiens, Eurasiens, Portugais..).

L’occupation japonaise

Les conquérants japonais ont d’abord envahi Shanghai, Pékin ou encore Nankin. Ils ont pu occuper Hong Kong au lendemain de l’attaque de Pearl Harbor, le bombardement de la ville ayant contraint les Anglais à se rendre.

 

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The Peak

Festivals, carnavals et rites

On peut observer dans le Musée de Hong-Kong de nombreux décors et costumes utilisés lors d’événements symboliques de la culture chinoise.

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Les « Bun Mountains » (10 mètres de haut) ont été érigées pour un festival

Anne-Sophie Ply

 

La Grande Muraille de Chine

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Pour célébrer Noël, nous nous sommes rendus à Pékin, plus communément appelée Beijing (« Capitale du Nord »). Après (seulement) 2h de métro et 5h de train, grâce à la ligne grande vitesse qui relie les deux villes, nous sommes arrivés à destination, à plus de 1000 km de Shanghaï.

Expédition sur la Grande Muraille

La Grande Muraille est la fortification construite par l’homme la plus importante au monde (en longueur, en superficie et en masse). Classée depuis 1987 au patrimoine de l’UNESCO, elle traverse la Chine d’Est en Ouest, car elle protégeait dans le temps les Chinois des invasions mongoles. Cependant, on peut facilement accéder à plusieurs parties de la Grande Muraille depuis Beijing.

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Nous avons choisi de visiter Mutianyu, une partie certes rénovée de la Grande Muraille, mais qui présente l’avantage d’être la moins touristique et la plus facile à parcourir à pied.

Nous avions choisi, pour le peu de temps dont nous disposions aux alentours de la capitale, de choisir l’option « visite guidée » à bord d’un Van qui nous emmenait à différents endroits immanquables des alentours de Pékin.

Nous sommes donc montés par télésiège, limite de temps oblige, ce qui nous a offert des sensations extraordinaires et une vue impressionnante sur les montagnes où se faufile la Grande Muraille.

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Se balader sur la muraille de Chine était une expérience incroyable tant le paysage qui l’entoure est magnifique. Grimper des marches sur la Muraille de Chine relève parfois de l’escalade tant elles sont imposantes ! J’ai été surprise de constater qu’à certains endroits, le sol n’est pas droit.

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Nous sommes descendus de l’édifice en luge… Loin d’être une attraction qui dénature le paysage, la rampe de luge est plutôt discrète et vraiment très agréable. Moi qui n’était au début pas partante, je vous recommande l’expérience !

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Pour la grandeur de ce paysage et par la symbolique historique que représente la Muraille de Chine, cette journée restera l’une des plus belles et impressionnantes de mon séjour ! Je peux enfin le dire : j’ai vu l’une des sept nouvelles Merveilles du Monde. ✅

Anne-Sophie Ply

Une journée au royaume des pandas 1/3

Pas moins de 2000 km, c’est la distance qui sépare Shanghai des pandas du Sichuan. C’est dans cette région de l’Ouest de la Chine, bordée par le Tibet, qu’est située la plus grande réserve de pandas du monde. Un lieu unique où l’on peut observer plus de 146 pandas géants en captivité.

Ce centre de recherches fondé en 1987 a été créé dans le but de préserver l’espèce et de l’aider à s’agrandir, car elle est menacée de disparition. À l’image de Jackie Chan, l’ambassadeur de la réserve, de nombreuses personnalités s’y sont déjà rendues : Michelle Obama, Thomas Bach, la Reine Sophia…

La réserve de Chengdu ou le paradis des pandas

J’ai pu évoluer avec les pandas du Sichuan toute une journée. Le parc ouvrant dès 7h30, la première étape fut leur réveil, puis leur déjeuner, des moments précieux que l’on partage très souvent seuls avec les pandas.

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En arrivant dans le parc, on peut opter pour une visite guidée avec chauffeur. Je vous recommande d’opter pour une visite libre, la réserve est très bien signalisée et pas trop touristique, on peut donc très facilement se déplacer à pied. Arriver au parc à 7h30 (heure d’ouverture) vous permettra de découvrir les pandas depuis leur réveil jusqu’à leur repas : un sentiment unique et précieux !

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Les panneaux qui guideront votre visite de la réserve
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Carte du parc

De nombreuses activités sont proposées pour en savoir un peu plus sur la vie des pandas tout au long de la visite : des classes interactives, des dessins pour les enfants, des photographies de l’évolution des pandas, une cuisine des pandas pour comprendre leurs besoins nutritifs et même plusieurs nurseries (on ne peut évidemment pas déranger les petits bébés pandas qui grandissent paisiblement).

L’un de mes endroits préférés du parc est la Moonlight Nursery, où voir des bébés (en âge de sortir) est vraiment un régal pour les yeux. Les pandas sont très joueurs : comme vous pourrez l’observer dans la vidéo au début de l’article, les regarder jouer est un vrai spectacle !

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Le midi, vous pouvez déjeuner dans un restaurant du parc, situé en aval de celui-ci, car il faut savoir que tout est fait pour préserver leurs conditions d’habitat naturel. En effet, les parties plus hautes du parc sont entourées de nature.

Les restaurants et cafés sont peu nombreux, mais très qualitatifs ! Amoureux des pandas, il ne fait que peu de doutes que vous apprécierez déguster des pousses de bambous, ou boire un café dans un décor fait de pandas.

Pour en savoir plus sur les pandas :

Les pandas, tout un symbole 2/3

Les activités favorites des pandas 3/3

Anne-Sophie Ply

 

 

Les pandas, tout un symbole 2/3

Plus que de simples animaux, les pandas sont très populaires en France et dans le monde : ils font l’actualité, tout le monde les adore et il n’est pas rare de voir des vidéos de pandas faire le buzz.

La lutte pour la protection des pandas

Symbole du mouvement WWF le panda fait partie des espèces prioritaires à protéger dans le monde. Le mouvement s’est donc engagé avec le centre de préservation de Chengdu dans un plan de sauvegarde. En 2015, seuls 1 864 pandas géants subsistaient à l’état sauvage dans les provinces du Shaanxi et du Gansu.

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Beaucoup de forêts de bambous chinoises sont aujourd’hui exploitées par l’homme ou ont été défrichées pour devenir des terres cultivables. C’est une des raisons de la forte régression de l’espèce, qui ne dispose plus de son aliment de base.

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La visite au sein du centre de recherche se révèle très éducative. On vous explique notamment les spécificités de l’espèce : anatomie, physiologie, écologie, habitat, besoins. Par exemple, dans la nature, lorsqu’un panda met bas deux bébés, il faut savoir qu’il y a très peu de chances pour que le 2ème bébé survive. En captivité, il est plus facile de le sauver.

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Crédits : Zhang Zhihe

Au centre de recherche de Chengdu, seuls 10 % des pandas s’accouplent, et 30 % des femelles accouplées font des petits.

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Research Base of Giant Panda

Les pandas, reflets de la diplomatie chinoise

Hors de Chine, très peu de zoos abritent des pandas : 24 pandas sont actuellement dans 9 pays (USA, France, Angleterre, Japon, Allemagne, Espagne, Mexique, Thaïlande..).

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Ils sont loués par le gouvernement chinois, à un prix très élevé. L’argent gagné se destine à un fond de protection des pandas dans leur milieu naturel. De ce fait, très peu de zoos en possèdent, car le simple entretien de l’animal est déjà très onéreux, et que sa reproduction est exceptionnelle. De plus, avoir un panda dans son pays résulte de négociations très poussées avec la Chine.

Les pandas, une découverte tardive pour l’Occident

C’est Armand David, un explorateur de l’Ouest qui travaillait pour le Museum d’histoire naturelle de Paris qui fut le premier à découvrir les pandas chinois en 1869. Malheureusement, il a déclanché la curiosité des fils de Theodore Roosevelt, président des États-Unis, qui sont venus les chasser en Chine, au début du 20ème siècle. Cependant, les pandas ont gagné toutes leurs dimensions symboliques lorsque qu’en 1972, le gouvernement Chinois a offert deux pandas géants, au président Nixon qui visitait la Chine.

Pour en savoir plus sur les pandas :

Une journée au royaume des pandas 1/3

Les activités favorites des pandas 3/3

Anne-Sophie Ply

 

 

Une journée dans la peau d’un panda 3/3

Les pandas ont des journées extrêmement difficiles, qui se résument à trois activités complexes…

Manger

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Ce grand chat-ours, selon son nom Tibétain, passe près de 14h par jour à mastiquer des bambous pour en extraire les pousses.

Le saviez-vous ? Les pandas ne mangent des bambous qu’à partir d’un an : avant, ils se nourrissent du lait de leur mère, ou lorsqu’ils sont en réserve de biberons adaptés à leurs besoins nutritionnels.

Jouer

Bien sûr, j’avais déjà visionné de nombreuses vidéos sur internet, mais ce que j’ai pu observer m’a vraiment étonnée : les pandas, en plus d’être mignons, sont extrêmement joueurs !

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Dormir

Le pelage du panda lui permet de se camoufler et de se dissimuler dans la neige, alors que ses tâches noires au niveau des oreilles seraient un signe de férocité : vous le trouvez féroce vous ?

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« All Things Bright and Beautiful,
All Creatures Great and Small,
All Things Wise and Wonderfull.”

Cecil Frances Alexander

Pour en savoir plus sur les pandas :

Une journée au royaume des pandas 1/3

Les pandas, tout un symbole 2/3

Anne-Sophie Ply

Hangzhou, la nature en ville

Les 9 millions d’habitants de la ville de Hangzhou n’ont pas de quoi concurrencer les 70 millions d’habitants de l’agglomération de Shanghaï. Pourtant, de nombreux chinois s’y rendent pour prendre un bol d’air frais (quoi qu’encore un peu pollué), ou pour se promener dans la nature et près d’un grand lac d’une circonférence de 15km.

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Réputée pour être l’ancienne plus grande ville du monde (il y a plus de 10 siècles) Hangzhou devient un lieu de tourisme renommé. Il est très agréable de louer des vélos pour s’y promener et découvrir les multiples sites visitables de la ville.

Qinghefang, la rue commerçante phare de la ville

Un temple bouddhiste

Ce site est composé de trois grands temples, avec à la clé une vue magnifique sur les montagnes et sur le lac. Vous pouvez y rentrer pour la modique somme de 2¥ (tarif étudiant) : ça vaut le coup, non ? 

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La pagode des six harmonies

Cette pagode de treize étage est une reconstitution d’une pagode plus ancienne. Mais la vue y est spectaculaire !

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Le lac de l’ouest

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Il y a également le musée national du thé et le musée national de la soie à Hangzhou, je n’ai pas eu le temps de les visiter.

« La grande problématique des riches Chinois, aujourd’hui, est de trouver une ville agréable pour y vivre. Hangzhou a tous les atouts pour cela. »
 Zhao Wei

C’est la ville siège du groupe à succès « Alibaba »

Si cette compagnie ne vous dit rien, sachez qu’elle s’apparente à l’Amazon chinois. Elle a réalisé en 2015 un record d’entrée en bourse qui a fait trembler Wall Street ! Les Chinois l’utilisent presque exclusivement. Un professeur nous a confié qu’Amazon était très peu utilisé par les chinois, tandis qu’E-bay ne l’était pas du tout.

Anne-Sophie Ply

 

Wuzhen, la Venise de la Chine

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Wuzhen est l’une de mes visites coup de cœur en Chine ! Il s’agit de la Venise de la Chine, une ville formée de multiples canaux, dans le district de Hangzhou accessible par bus depuis Shanghaï (compter 1h30 de trajet depuis la gare sud).

La ville est divisée en quatre sections, mais deux sont accessibles à la visite : Dongzha (côté est) et Xisha (côté ouest). J’ai pu me rendre à Xisha, la plus grande partie de la ville, représentative de l’époque de la dynastie Qing dans toute son authenticité.

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Les canaux qui composent la ville
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Le lac de Wuzhen

Une ville d’artisans

C’est une ville riche d’histoire de plus de 1000 ans, impliquée dans l’éducation. Les nombreux canaux de la ville lui ont permis de développer le commerce de la soie ou encore la distillation d’alcool de riz, ainsi l’économie y est principalement basée sur l’artisanat. Les touristes sont majoritairement chinois, et la ville gagne à être reconnue internationalement. À l’intérieur du quartier Xisha, on peut visiter notamment des ateliers de conception de la soie.

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Les pieds de Lotus

Dans un musée de Wuzhen, on peut en apprendre plus sur la pratique historique des « pieds de Lotus » en Chine. En effet, comme j’avais pu l’apprendre en regardant la série Marco Polo, durant la dynastie des Qing, un empereur aurait demandé à sa femme de se bander les pieds pour danser la danse traditionnelle du « Lotus », sur la période 923-936. Cette pratique longtemps réservée aux familles riches s’est finalement étendue à l’ensemble de la population en devenant un standard de beauté vers 1279. Avoir les pieds les plus petits possibles influait même sur le mariage de ces jeunes filles chinoises.

Dès leur plus jeune âge, les petites filles se faisaient bander les pieds de façon à ce que leurs orteils passent sous la plante de leur pied, puis elles étaient forcées de porter des chaussures particulières. Ainsi, dans le musée de Wuzhen on peut voir des chaussures de pieds bandés selon plusieurs occasions : chaussures de mariages (rouges), chaussures pour dormir, chaussures de pluie… Souvent multicolores, leurs motifs ont une signification et prennent énormément de place dans cette culture.

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Chaussures pour pieds bandés dits « Pieds de Lotus »

Le photographe anglais Jo Farrell a illustré cette pratique maintenant interdite par une série de photos.

Incontestablement, je vous recommande de visiter cette ville, quelque peu difficile d’accès, mais passionnante pour son histoire et sa beauté. Je vous laisse avec quelques derniers clichés du quartier de Xisha…

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Mur des vœux

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Théâtre de Wuzhen
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Graines de Sésame

Tarifs pour vous rendre à Wuzhen :
100 RMB pour le quartier Dongzha
120 RMB pour le quartier Xizha
150 RMB pour les deux quartiers
Réductions étudiantes possibles

Anne-Sophie Ply

Voyage dans le Hunan – Changsha

Capture d’écran 2017-11-16 à 18.05.40.pngAprès un voyage rocambolesque en bus au départ de Fenghuang, nous sommes arrivés dans la capitale de la province du Hunan, Changsha, située plus à l’Est.

Changsha est une ville très symbolique pour les Chinois, car c’est là que Mao Zedong a étudié et a intégré le parti communiste. Détruite en 1938 pour contrer les Japonnais, la ville a alors perdu son patrimoine historique de plus de 2500 ans.

 

Le premier jour, nous avons décidé de nous rendre sur le Parc de l’île orange.

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On peut y voir une statue de Mao, lorsqu’il avait 32 ans. Ce portrait imposant du président communiste fait plus de 32 mètres de haut, 83 mètres de long, et est composé de 8 000 blocs de granit.

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Le jour où nous nous sommes rendus à Changsha, la pollution était très forte voire excessive et il faisait chaud, plus de 30 degrés. Nous avons néanmoins entrepris l’ascension à pied du Mont Yuelu, l’un des endroits incontournables de la ville.

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Comme vous l’aurez remarqué sur les photos, la vue était incontestablement gâchée par un voile opaque de pollution, et même le soleil n’était plus perceptible.

Pour notre seconde journée de tourisme dans la capitale du Hunan, nous avons choisi de nous rendre au musée municipal du Parti communiste, à l’endroit même où Mao a pu l’intégrer dans sa jeunesse. Non loin de là, nous avons pu visiter sa modeste maison, dans laquelle il habitait avec sa première femme.

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Pour clôturer la visite de la ville, nous nous sommes rendus au Mémorial des Martyrs de la ville, et nous avons pu découvrir le joli parc qui l’entourait.

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Anne-Sophie Ply