Chine, les dessous de la censure

Pour mon cours de Network Communication, un jour, j’ai voulu choisir de parler de la Chine vue à travers les médias Français. Je me suis documentée sur le sujet, et j’ai répertorié les articles parlant de la Chine en octobre 2017 : les médias français n’employaient pratiquement que des termes négatifs pour évoquer la Chine. Entre censure du président Xi Jinping, internet contrôlé, domination internationale, les médias français m’ont fait ressentir la crainte internationale de cette casi-dictature chinoise. Est alors apparue la peur de traiter ce sujet : et si mon professeur trouvait ce sujet déplacé ? Et s’il prenait mal les termes négatifs que je devrais alors traduire de la manière la plus objective possible ?

Vivre dans un pays censuré

Il est vrai qu’à l’approche du PCC (congré du parti communiste chinois), lors duquel le président Xi Jinping devait être réélu à sa suite, les réseaux sociaux étaient très contrôlés, censurés, et nous en avons ressenti jusqu’à des difficultés à connecter nos VPN, pourtant basés en France. Et oui, il ne faut pas oublier que les réseaux sociaux sont interdits en Chine : byebye Facebook, Twitter, Instagram, .. Whatsapp est lui-même devenu un objet de la censure en ce mois d’octobre 2017. Si les VPN ne posent pour l’instant pas de soucis particuliers aux ressortissants étrangers, sachez qu’ils sont causes au mieux d’un avertissement ou au pire de peines de prisons dans certaines régions de la Chine (comme dans le Xinjiang). Motif de la condamnation ? « Vouloir consulter ce qui existe en ligne en dehors de la Chine ».

Alors que les médias français parlent de « régression des droits de l’homme », « changer la Chine avant qu’elle nous change », « suprématie absolue » .. comment oser critiquer l’image d’un homme au pouvoir, Xi Jinping, dans un devoir pour un examen final ? Il faut dire que les chinois ont un esprit très étriqué concernant leur gouvernement : éduqués sous la « Mao-mania », un homme qu’ils adulent encore religieusement.

Oncle Xi n’y va, après tout, pas avec demi-mesure : ambitionnant de devenir le nouveau Mao Zedong (puissance 2), celui-ci oblige même les membres de son Parti à regarder un documentaire passant à la télévision publique nationale sur ses exploits, et les citoyens à bien se comporter moyennant leur note sociale. Souhaitant gagner en autorité, et allant même jusqu’à vouloir assurer sa suprématie mondiale, les faits affichés par les médias français sont vertigineux : 1,3 millions de fonctionnaire punis pour corruption ou encore bloggeurs condamnés et emprisonnés pour un message déplacé ayant fait plus de 5000 vues ou plus 500 retweets.

Le président n’a apparemment pas la volonté de censurer les médias, juste d’établir un « nouvel ordre mondial ». Listé 176esur 180 pays au classement de la liberté de la presse, la Chine a beau garantir la liberté de parole dans sa constitution, il faut garder en mémoire qu’un Prix Nobel de la Paix réclamant ces libertés et emprisonné en Chine, est mort en prison.

Dépasser nos a-priori

Si nous entendons parler de la Chine en occident, c’est malheureusement souvent d’un point de vue négatif. Ce pays éloigné nous effraie souvent de par son gigantisme et ses évolutions, mais n’oublions pas que malgré la barrière culturelle se trouve un pays prêt à relever tous les défis de demain, dont nous avons beaucoup à apprendre : avancées technologiques, moyens de communication, réseaux sociaux, tourisme…

Bien heureusement il est, malgré la censure permanente, assez facile de se connecter via un VPN sur Google ou encore nos réseaux sociaux favoris en Chine. D’ailleurs, les chinois eux-mêmes se créent des compte sur Instagram, et parfois Facebook. N’oublions pas l’usage de WeChat, le réseau social favori des chinois est possible pour communiquer à l’international. Application de messagerie instantanée, outil marketing pour de nombreuses marques.. il n’en est pas moins une extension de l’identité des chinois : allant jusqu’à servir de carte bleue au quotidien, ou de passeport parfois.

Anne-Sophie Ply

Les quatre merveilles de Pékin

Tout le monde connaît Pékin, alias Beijing (« le Royaume du nord » en chinois), pour sa Cité Interdite qui domine la place Tien’anmen ou encore pour la Grande Muraille que l’on peut visiter non loin de la ville. Mais bien d’autres lieux, dont on ne prononce pas forcément le nom, sont des incontournables à quelconque visiteur ira visiter la capitale de la Chine. Voici mon top 4 des merveilles que j’ai pu visiter à Pékin, en décembre dernier !

Le Summer Palace

J’ai passé une journée entière dans ce lieu, et j’ai pu visiter ses 290 hectares, et quelques 3000 édifices. Ce lieu m’a vraiment marqué, et je suis très heureuse de m’y être aventurée en hiver, car le spectacle des paysages glacés y était époustouflant.

Pour commencer la visite, un passage par la Suzhou Street, où des hommes tentaient de briser la glace.. au risque de tomber à l’eau !

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Le Palais d’été a été érigé en 1750 par l’empereur Qialong, et destiné à sa mère. Pillé par les Français et les Anglais pendant la guerre de l’Opium puis incendié sur ordre de ces derniers, il n’en demeure pas moins un lieu hors du temps.

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Devant chaque temple en Chine, il est commun de voir deux lions-dragons (un mâle et une femelle), à l’image de la photo ci-dessus, qui symbolisent la protection du lieu et des personnes qui le visitent. 

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Mais le clou du spectacle du Summer Palace, c’était sans doute le lac gelé, qui nous a tous laissé sans voix..

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Vue sur le lac gelé du Summer Palace

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La Cité Interdite

Ce majestueux palais qui surplombe la place Tian’anmen, s’étend sur 72 hectares. Ancienne résidence des empereurs, son nom vient du fait que le peuple ne pouvait pas franchir certaines portes de ce lieu.

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Devanture et intérieur de la Cité Interdite de Pékin

Cette cité symbolise la puissance des vingt-quatre dynasties Qing et Ming qui se sont succédées pour y habiter. 1999 pièces la composent, toutes plus belles que les autres, et même si la visite dure des heures, la Cité Interdite garde encore bien des secrets et des parcelles du lieu ne sont pas visibles.  Ne vous méprenez pas du soleil trompeur sur les photos, le vent y était glacial !

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Intérieur de la Cité Interdite, et porte interdite

Au nord de la Cité Interdite, on peut observer la Colline de Charbon, constituée des restes de constructions de l’édifice.

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Vue s’ensemble de la Cité Interdite, depuis la Colline du Charbon

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Les Hutongs

À Pékin, on peut se perdre dans des quartiers.. et tomber sur les Hutongs ! Ce sont des réseaux de ruelles, et de maisons traditionnelles pékinoises que vous ne trouverez nulle part ailleurs. C’est un vrai plaisir de les découvrir après tant d’heures à les chercher.

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Les Hutongs, maisons traditionnelles de Pékin

Temple of Heaven

Le temple du Ciel est plus grand que la Cité Interdite. Destiné à l’Empereur considéré comme « le fils du Ciel », et bâti au XVème siècle, il était le lieu de nombreux sacrifices. Salles de prières pour de bonnes moissons, autel du ciel… ce lieu a été pensé pour relier le ciel et la terre par des symboliques qui se retrouvent dans l’architecture des lieux. Quatre colonnes centrales représentent les quatre saisons, douze piliers centraux les douze mois, même les signes du zodiaque ont leur symbolique !

 

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Temple of Heaven

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Anne-Sophie Ply

 

 

La Grande Muraille de Chine

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Pour célébrer Noël, nous nous sommes rendus à Pékin, plus communément appelée Beijing (« Capitale du Nord »). Après (seulement) 2h de métro et 5h de train, grâce à la ligne grande vitesse qui relie les deux villes, nous sommes arrivés à destination, à plus de 1000 km de Shanghaï.

Expédition sur la Grande Muraille

La Grande Muraille est la fortification construite par l’homme la plus importante au monde (en longueur, en superficie et en masse). Classée depuis 1987 au patrimoine de l’UNESCO, elle traverse la Chine d’Est en Ouest, car elle protégeait dans le temps les Chinois des invasions mongoles. Cependant, on peut facilement accéder à plusieurs parties de la Grande Muraille depuis Beijing.

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Nous avons choisi de visiter Mutianyu, une partie certes rénovée de la Grande Muraille, mais qui présente l’avantage d’être la moins touristique et la plus facile à parcourir à pied.

Nous avions choisi, pour le peu de temps dont nous disposions aux alentours de la capitale, de choisir l’option « visite guidée » à bord d’un Van qui nous emmenait à différents endroits immanquables des alentours de Pékin.

Nous sommes donc montés par télésiège, limite de temps oblige, ce qui nous a offert des sensations extraordinaires et une vue impressionnante sur les montagnes où se faufile la Grande Muraille.

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Se balader sur la muraille de Chine était une expérience incroyable tant le paysage qui l’entoure est magnifique. Grimper des marches sur la Muraille de Chine relève parfois de l’escalade tant elles sont imposantes ! J’ai été surprise de constater qu’à certains endroits, le sol n’est pas droit.

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Nous sommes descendus de l’édifice en luge… Loin d’être une attraction qui dénature le paysage, la rampe de luge est plutôt discrète et vraiment très agréable. Moi qui n’était au début pas partante, je vous recommande l’expérience !

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Pour la grandeur de ce paysage et par la symbolique historique que représente la Muraille de Chine, cette journée restera l’une des plus belles et impressionnantes de mon séjour ! Je peux enfin le dire : j’ai vu l’une des sept nouvelles Merveilles du Monde. ✅

Anne-Sophie Ply